États-Unis : l’armée s’inquiète de possibles interférences néfastes causées par la 5G dans l’espace aérien
Alors que la 5G poursuit son déploiement dans diverses zones du globe, l’armée des États-Unis ne voit pas cela d’un très bon œil. Le problème n’est pas tant l’arrivée de cette technologie, mais plutôt les fréquences que le pays a choisies pour le fonctionnement de ces nouveaux réseaux. Outre l’armée, de nombreuses autorités et organisations partagent les mêmes inquiétudes relatives à un risque d’interférences potentiellement source de danger.
Un risque majeur d’interférences néfastes
La 5G fait beaucoup parler d’elle, qu’il s’agisse de perspectives technologiques nouvelles, de consommation électrique trop importante ou encore de théories du complot. Un article publié par Defense News le 21 décembre 2020 évoque quant à lui les craintes de l’armée des États-Unis concernant cette technologie. Sa mise en place dans le pays pourrait en effet altérer les systèmes de navigation des avions avec le risque de favoriser de possibles accidents dans l’espace aérien.
La Radio Technical Commission for Aeronautics (RCTA) a identifié et expliqué le problème. Selon cette organisation, l’utilisation de la fréquence 3,7⁄3,98 GHz induit un risque majeur d’interférences néfastes au niveau des altimètres radar des avions, hélicoptères et autres drones. Ces inquiétudes préoccupent également le Département de la Défense des États-Unis, la Federal Aviation Administration (FAA), ainsi qu’une douzaine d’organisations représentant les entreprises du secteur de l’aéronautique.
Crédits : Nel_Botha-NZ / Pixabay
La FCC fait la sourde oreille
Aujourd’hui, de plus en plus d’entités sont désormais favorables à une interruption provisoire des enchères concernant l’attribution des fréquences de la 5G aux États-Unis, celles-ci étant tout de même relatives à l’octroi de 5 000 lots ! La Federal Communications Commission (FCC), l’équivalent étasunien de l’ARCEP en France, a été interpelée sans succès sur cette épineuse question. Effectivement, cette commission ne pense pas que le risque d’interférences soit réel.
Le 21 décembre 2020, des représentants du Département de la Défense des États-Unis, de la Sécurité intérieure (DHS), mais également de l’Aviation Cyber Initiative (ACI) se sont réunis avec ceux de Honeywell, un des principaux fabricants d’altimètres. L’objectif était de réfléchir à la possibilité de mettre au point des systèmes alternatifs de mesure de l’altitude.
Un des pires cas de figure évoqués lors de cette réunion mettrait sans aucun doute le Département de la Défense dans une situation délicate. Celui-ci pourrait n’avoir d’autre choix que de dépenser des fortunes ainsi que de nombreuses heures de travail afin de concevoir, acquérir et mettre en place une toute nouvelle génération d’altimètres radars.